Réflexion spirituelle – septembre 2019

Vous êtes appelés

Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit : « Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent; mais n’agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes.

Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi. Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n’appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. »  —Matthieu 23:1-12

Les êtres humains ont tendance à vouloir être les meilleurs dans ce qu’ils font. On nous a souvent dit et répété de garder le contrôle sur toute chose. C’est pourquoi nous aspirons constamment à occuper le poste le plus haut, la meilleure place.

Certains d’entre nous devenons compétitifs dans plusieurs aspects de notre vie— sur les plans familial, académique, professionnel, social et même spirituel. Nous voulons être le meilleur ou la meilleure et obtenir en retour une juste reconnaissance de la part des gens qui nous entourent et occuper la place ou le rang que nous jugeons devoir occuper.

Est-il mal de rêver grand et d’aspirer à être connu? Est-il mal de viser ce qu’il y a de mieux? Est-il mal d’aspirer à donner le maximum, à obtenir de bons résultats et à être reconnu pour cela? Non, c’est bien de donner le maximum et de faire tout notre possible dans ce que nous entreprenons. Ce qui est mal, c’est de ne trouver la motivation à bien faire que dans notre propre intérêt et pour notre satisfaction personnelle.

Même sous des dehors de bonté et de sympathie, il serait erroné de faire de son mieux en fonction d’intentions égoïstes et de motivations malicieuses. Le geste est mal s’il ne sert qu’à obtenir en retour une récompense ou une reconnaissance, car l’intention n’est alors ni pure ni bonne. C’est ce que Jésus voulait dire quand il s’est adressé à la foule et à ses disciples au sujet de la grandeur véritable, qui est de servir avec humilité.

Dans l’évangile, Jésus a décrit et expliqué qui est réellement le maître. Jésus a identifié et défini qui est le plus grand de tous, qui est le maître de tous, celui qui est prêt à être le dernier de tous et le serviteur de tous et que ce ne sont pas les postes ou les places occupés qui déterminent réellement qui vous êtes.

Pour Jésus, la grandeur relève du service et de l’humilité. Servir les autres et non soi-même, se placer en dernier afin que les autres soient servis en premier. Notre amour de Dieu est inséparable de notre amour du prochain. Nous servons l’humanité et l’entière création n’est pas seulement grande, elle est la plus grande. Être le premier, c’est être le dernier de tous et le serviteur de tous et seulement de cette façon peut-on atteindre la grandeur.

Rappelons-nous toujours de nos intentions lorsque nous poursuivons un but, posons un geste ou accomplissons quoi que ce soit dans la vie — qu’il s’agisse d’un plan à court terme ou d’un projet stratégique. Nous n’atteignons la grandeur que lorsque l’intention est pure et réelle, aimer Dieu et le prochain, servir Dieu et le prochain.

Prière

Dieu tout-puissant et éternel, nous voulons te connaître et te suivre, t’aimer et te servir. Aide-nous toujours à rester humbles. Fais que nous te louangions et te plaisions chaque fois que nous accomplissons une tâche, qu’elle soit grande ou petite, car nous le faisons en ton nom. Peu importe que nous soyons petits ou grands, car nous servons humblement avec amour tout comme nous sommes aimés par toi. Nous demandons cela par le Christ Notre Seigneur, qui vit et règne avec toi et l’Esprit Saint, un seul Dieu pour toujours.

Amen.

Padre Ain, membre du comité de spiritualité national
Conseil régional Colombie-Britannique et Yukon

Réflexion spirituelle – Septembre 2019