Réflexion spirituelle – septembre 2018

La providence du Seigneur

Le 22 août, l’évangile de la messe du jour racontait l’histoire du propriétaire d’un verger, qui embauche des ouvriers pour sa vigne tout au long de la journée. Le dernier groupe n’arrive que pour faire une heure de travail. Quand vient le temps de payer les ouvriers, les derniers arrivés reçoivent le même salaire que ceux qui ont travaillé toute la journée. Vous connaissez cette histoire.

Ce même jour, je célébrais la messe de midi à la cathédrale d’Ottawa. Dans mon homélie, j’ai commencé par raconter l’histoire de deux petits garçons qui avaient hâte au pique-nique de l’école devant avoir lieu le lendemain. Ils décident de prier pour que le temps soit beau. Comme de raison, le lendemain est une journée de tempête et d’averses. Un des garçons dit à l’autre : « Je crois que Dieu n’a pas entendu notre prière. » Son compagnon lui répond alors : « Dieu a entendu notre prière, mais Il a décidé de dire non. »

En effet, la vie est remplie de telles histoires; à nous de mieux comprendre la providence divine. J’avais besoin d’une coupe de cheveux et mon barbier est un homme âgé, dont le lieu de travail se trouve dans la banlieue de Kanata, à environ 30 minutes en auto de chez moi au centre-ville d’Ottawa. Ma première idée était de me rendre chez le barbier en partant tout de suite après ma messe de midi. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris la mauvaise voie de circulation en prenant le tournant initial vers l’ouest. J’ai alors décidé de regagner mon logis, manger un peu puis reprendre la route pour aller chez le barbier. Tout ce délai a pris environ une heure.

Eh bien ! Quand je suis arrivé à destination, j’ai découvert que mon ami, le vieux barbier, venait tout juste d’arriver. Donc si mon premier plan n’avait pas échoué, j’aurais manqué la rencontre avec mon barbier. La providence s’était mêlée de la chose; un délai était nécessaire !

Un art que tout chrétien doit développer est celui de discerner le travail de la providence. L’amour de Dieu pour nous est très grand et il s’applique aussi aux situations qui entraînent un « non » divin, pour notre bien. Quand nous vivons de notre mieux, de manière organisée et équilibrée, nous avons ne place le contexte idéal pour le travail de la providence.

Dieu s’est donné beaucoup de peine en créant notre cerveau et Il désire que nous nous en servions à plein. Mais Il sait que souvent, nous avons besoin d’aide et c’est pourquoi Il a mis en place la merveilleuse providence.

Dans notre rôle de vincentien et vincentienne, nous avons souvent l’occasion d’être des agents de la providence. Gardez cette pensée en tête lors de vos rencontres avec des personnes dans le besoin. Vous ne fournirez alors pas seulement le secours matériel, votre secours touchera aussi leur être spirituel. Ne quittez jamais un logis sans demander que la providence y demeure après votre départ.

Mrg. Peter Schonenbach, conseiller spirituel
Conseil national du Canada

 
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