Réflexion spirituelle – novembre 2019

LE DÉSERT

On retrouve dans la bible plusieurs exemples de gens ayant passé du temps dans le désert. Moïse, Élie et même Jésus, qui s’est préparé à la vie publique en se retirant seul dans le désert. L’homme qui a annoncé la venue de Jésus a aussi vécu dans le désert, pour se préparer à l’œuvre de sa vie :

« À cette époque-là parut Jean-Baptiste, qui prêchait dans le désert de Judée.
Il disait : ‘Changez d’attitude, car le royaume des cieux est proche.’
Jean portait un vêtement en poil de chameau et une ceinture de cuir autour de la taille.
Il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. » (Matt. 3)

La vie dans le désert peut être difficile. Il y fait froid la nuit et le soleil peut devenir cuisant pendant la journée. La nourriture et l’eau y sont rares. Ceux qui y ont passé du temps seuls arrivent difficilement à exprimer la dureté de cet environnement.

Le pape Benoît XVI a parlé du désert lors de sa messe inaugurale :

« Il y a de nombreuses formes de désert. Il y a le désert de la pauvreté,
le désert de la faim et de la soif, il y a le désert de l’abandon, de la solitude, de l’amour détruit.
Il y a le désert de l’obscurité de Dieu, du vide des âmes sans aucune conscience
de la dignité ni du chemin des hommes.
Les déserts extérieurs se multiplient dans notre monde,
parce que les déserts intérieurs sont devenus très grands.

Le pape Benoît n’a toutefois pas terminé son message sur cette note triste. Il a dit aussi :

« L’Église dans son ensemble, et les Pasteurs en son sein, doivent, comme le Christ,
se mettre en route, pour conduire les hommes hors du désert, vers le lieu de la vie,
vers l’amitié avec le Fils de Dieu, vers Celui qui nous donne la vie, la vie en plénitude. »

Les vincentiens se trouvent en première ligne. Notre ministère, notre vocation en tant que vincentiens consiste à guider les autres hors de leur désert particulier. Nous faisons cela en donnant les moyens de s’en sortir à nos voisins en mauvaise posture financière, à ceux qui sont malades ou seuls ou incarcérés. Nous aidons les autres à sortir de leur désert, non pas en prêchant ou en enseignant, mais en personnifiant Jésus auprès de ceux que nous servons avec « amour, respect, justice et joie » et en voyant le Christ dans chacun de ceux que nous avons le privilège de servir.

Nous ne nous exclamons pas à voix haute, comme le faisait Jean Baptiste, nous laissons parler notre exemple et notre service pour atteindre le cœur de ceux que nous côtoyons. Nous transmettons notre message avec douceur et gentillesse. Ce message, c’est : Dieu vous aime. Nous vous aimons.

Tout en continuant à établir un contact personnel avec nos voisins, nous pouvons nous demander :

  • Où est le désert dans ma propre vie et dans la vie de ceux qui ont besoin de moi ?
  • Est-ce que je réussis bien ma mission de partager le message d’amour de Dieu ? Que puis-je faire pour être encore plus efficace ?

Que Dieu continue à nous bénir et à bénir ceux que nous servons.

Denise Bondy, comité national de spiritualité
Conseil régional de l’Ontario

 
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