Réflexion spirituelle – Janvier 2017

Pauvre d’esprit

Jésus a dit : « Bienheureux les pauvres d’esprit, car le Royaume des cieux est à eux ». Mathieu 5:3. On peut interpréter cette vérité de plusieurs façons. J’ai récemment été mis au fait d’une perspective que je crois utile de partager, dans le contexte de nos activités et notre esprit vincentien. C’est une perspective qui nous vient de la parabole rapportée dans Luc 18:9-14 – le Pharisien et le percepteur d’impôts qui priaient séparément dans la synagogue.

Il ne fait aucun doute que le Pharisien s’acquitte de tous ses devoirs, en accord avec ses croyances, dont il observe les lois et les préceptes. Il est aussi probablement une personne « charitable » qui fait l’aumône et s’implique dans des actes de charité corporative tout comme les vincentiens d’aujourd’hui.

Dans la parabole, il prie Dieu en relevant ses bonnes actions, se louange lui-même de sa propre rectitude en se comparant au percepteur d’impôts qui, aux yeux de la société, est un pécheur qui prélève les taxes, justement ou injustement, auprès de ses propres concitoyens. Cependant, le percepteur d’impôt reconnaît devant Dieu son statut de pécheur et de moins que rien et il se repent humblement en tant que tel. La parabole se poursuit avec les paroles de Jésus affirmant que le percepteur est justifié alors que le Pharisien ne l’est pas.

Qui selon vous est le pauvre d’esprit dans cette parabole ?

Jésus dit que c’est celui qui reconnaît devant Dieu qu’il est vraiment démuni. Peu importe à quel point nous nous croyons bons et vertueux, informés et charitables, nous sommes totalement démunis devant Dieu, en ce sens que nous sommes entièrement dépendants de Lui et ne pouvons d’aucune manière nous mesurer à Son degré de richesse. C’est seulement quand nous reconnaissons que toutes les personnes, qu’elles soient matériellement, intellectuellement ou socialement pauvres ou riches, sont toutes également démunies devant Dieu, que nous voyons nos frères et sœurs et nous-mêmes tels que nous sommes. Nous avons alors l’humilité de constater que nous ne faisons que partager ce qui nous a été donné quand nous tendons la main aux gens qui nous entourent, y compris nos amis vincentiens, nous connaissons la compassion et la joie de recevoir et de donner et nous pouvons apercevoir au loin un peu du royaume des cieux, comme le dit saint Paul.

Joseph Tsui, membre du Comité national de spiritualité

 
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