Réflexion spirituelle – Novembre

Procession d’entrée

Vous êtes-vous déjà demandé où débute la procession d’entrée dans l’église ? La procession veut refléter l’entrée de Jésus dans Jérusalem ou encore notre cheminement dans la vie, à mesure que nous avançons sur cette terre en direction de la vie éternelle. Comme la plupart d’entre nous, vous avez appris que la procession débute au moment où le porteur de la croix, les lecteurs, les servants, le diacre qui porte le livre de l’Évangile et le prêtre célébrant pénètrent dans la nef. La procession d’entrée débuterait alors dans le vestibule ou est-ce que je me trompe ?

Pourquoi ne commencerions-nous pas un peu avant ? Est-ce qu’elle ne pourrait pas commencer dans le stationnement, là où les paroissiens commencent à s’acheminer vers l’église ? Nous arrivons tous à cet endroit dans un même but et vraisemblablement dans le même état d’esprit, prêts à adorer notre Dieu. Et pourquoi ne pas reculer encore un peu plus et nous rendre dans la rue, là où convergent les voitures et les gens à pied qui se rendent à l’église ? Nous semblons avancer à l’unisson, tous en direction du même endroit. Se pourrait-il que nous fassions une procession vers l’église ? Est-ce que cela ne pourrait pas constituer le début de la procession d’entrée ?

Et si j’habite plus loin, peut-être à la campagne à l’extérieur de la ville ? Exactement à quelle distance de l’église pouvons-nous dire que la procession d’entrée commence ? Pourquoi ne serait-il pas de ma propre entrée ou de mon garage, peu importe la distance qui me sépare de ma paroisse ou de n’importe quelle église où je m’apprête à me rendre ?

Quelles sont les conséquences d’une approche aussi radicale ? Permettez-moi de suggérer que cela requerrait un changement d’attitude et de comportement plutôt radical à l’égard de l’assistance à la messe. Imaginons que tout commence au lever le dimanche matin. Pendant que je me prépare physiquement en me lavant, en m’habillant et en déjeunant, peut-être en compagnie de ma famille, suis-je conscient que je m’en vais à la messe, notre forme la plus élevée de liturgie et de prière, une véritable rencontre avec le Dieu vivant ? Comment cela influence-t-il ma préparation ? L’ambiance est-elle calme et contemplative et peut-être empreinte de prière ? Au beau milieu de la circulation, suis-je calme et détendu plutôt que stressé à cause des actions posées par d’autres conducteurs impolis qui me coupent, conduisent trop lentement, sont en retard ou autres ? Quelles sont mes réactions ? Est-ce que je me rends compte de ma réaction quand je brandis mon poing, que je klaxonne ou que je crie ? Quelle serait ma réaction si je savais que ce conducteur assisterait à la messe avec moi ? Serais-je capable de laisser mon cadeau derrière moi et de chercher à me réconcilier avec mon frère ou ma sœur avant de recevoir le cadeau ultime, le Christ lui-même dans l’Eucharistie ?

Ce semble-t-il vraiment si irréel ? Quels changements dois-je opérer dans ma vie pour aspirer aux objectifs les plus élevés ?

Joseph Claude Bédard, responsable
Comité de spiritualité

 
Novembre-2016-Fra