Réflexion spirituelle – Septembre 2020

« Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi, mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes. » (Mattieu 6:14-15)

Comment réagissons-nous en tant que vincentiens lorsque nos œuvres sont mal utilisées ou gaspillées ? Cela nous semble parfois choquant, mais c’est une réalité et de fait, il y a beaucoup de gens qui ne se joignent pas à des groupes comme le nôtre de peur que cela n’arrive. Ils ne veulent pas faire abuser de leur bonne volonté. Ils ne veulent pas se placer dans une situation où leurs bonnes intentions chrétiennes font d’eux des personnes « bonasses ».

Un des membres de ma conférence locale a suivi sa formation vincentienne à Atlanta, en Géorgie. Dans le cadre de sa formation, lui et un groupe d’autres futurs vincentiens ont rencontré une Sœur de la Charité (un autre membre de la Famille vincentienne) car elle avait passé de nombreuses années à se dévouer au service des pauvres. À un moment donné, l’un des futurs vincentiens lui a demandé : « Et si vous vous faites arnaquer ? » Voici à peu près ce qu’elle a répondu :

« Je suis contente que vous me posiez cette question. Je vais faire trois commentaires. Premièrement personne ne vous a arnaqué. Il ne s’agit pas de vous. Peu importe ce que cette personne a pris, cela ne vous appartenait pas – cela avait été donné et appartenait aux pauvres. Deuxièmement, vous avez quand même fait une bonne action. Dieu voit ce que vous faites, Dieu voit votre découragement face à l’abus dont votre travail est victime et Dieu voit aussi que vous poursuivez fidèlement et affectueusement votre service auprès des pauvres qu’il aime tellement. Troisièmement, si vous ne vous faites pas ‘arnaquer’ de temps à autre, peut-être ne faites-vous pas les choses de la bonne façon. »

Il ne s’est jamais agi de vous et de la personne qui vous a « arnaqué ». Il s’agit bien de ce qui se passe entre vous et Dieu. « Et le roi leur répondra: ‘Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mattieu 25:40)

John Carey, président
Comité de spiritualité national

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