Réflexion spirituelle – mai 2018

Dieu prévoyant et aimant, protège-moi et défends-moi dans ma faiblesse et guide-moi avec ta lumière.

Il arrive parfois que, en tant que serviteurs du Christ dans notre ministère auprès des pauvres, des sans-abri et des malheureux, nous nous inquiétons parce que nos réserves diminuent. Quand le garde-manger est vide, c’est une bonne nouvelle ! Nous pouvons maintenant montrer que nous avons confiance en Dieu.

Nous aimons Dieu et c’est par cet amour que nous aimons nos frères et nos sœurs dans le Christ.

  • Il y a environ quatre ans je rencontrais, en compagnie d’un confrère bénévole, des gens qui avaient de la difficulté à joindre les deux bouts. Je me rappellerai toujours notre dernière entrevue de ce jour-là. Monsieur X était un homme dans la quarantaine, imposant, 6 pieds 2, deux cent livres, au visage buriné par le vent. Un travailleur qui semblait absolument défait et fatigué.
  • Il était séparé de son épouse et sa fille de 14 ans vivait avec lui. Un incendie avait détruit leur maison pendant que lui était au travail et sa fille était à l’école. Ils avaient même perdu leurs animaux de compagnie lors du sinistre. Lui et sa fille vivaient dans une tente à côté de la maison en ruines. Trois jours après l’incendie, la compagnie de construction pour laquelle il travaillait l’avait mis à pied. Sans argent, sans maison ni emploi, il s’était rendu voir les pasteurs des paroisses de la région. Un pasteur lui avait suggéré de faire appel à un refuge, mais il refusait d’amener sa fille dans un refuge pour hommes.
  • Notre conférence est petite et nous avons des règles à suivre en ce qui concerne les sommes d’argent que nous pouvons donner. Nous lui avons remis le maximum possible, soit cent dollars. De mon côté, j’ai rarement de l’argent comptant sur moi, mais ce jour-là j’avais un billet de vingt dollars et, quand je lui ai donné une poignée de main, je lui ai glissé le billet dans la main.
  • C’est à ce moment que les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Je lui dis de ne pas abandonner et que Dieu, quand nous lui demandons, est prêt à aider. Nous étions le mardi après-midi. Le mercredi matin, j’avais une réunion du Club Rotary. Tout en maintenant la confidentialité, je racontai l’histoire de cet homme aux membres du Club et leur demandai si nous pouvions peut-être aider. Une de nos membres vint me voir après la réunion et me raconta que sa fille et sa petite-fille devaient emménager avec elle, suite à un divorce difficile. Elle me fit savoir que M. X pouvait avoir tous les meubles, la vaisselle, etc. de sa fille.
  • M. X avait maintenant des meubles, mais pas de maison, mais quand son ancienne conjointe entendit parler des meubles, elle alla le voir et lui offrit d’aller vivre dans la maison de son frère, qui était vide, en précisant qu’il n’aurait aucun loyer à payer pendant toute une année.  Je fis quelques appels et fus en mesure de lui trouver un emploi de manœuvre, incluant le transport.
  • N’ayons pas peur de donner ce que notre conférence possède, que ce soit de la nourriture, de l’argent comptant, etc. Si nous aidons nos frères et nos sœurs, nous faisons la volonté de Dieu.
  • Demandez conseil à Dieu, Il sera là pour vous. Prenez tous les jours le temps de prier et de réfléchir, de remercier Dieu pour ce que nous avons et de Lui demander conseil dans nos interactions quotidiennes avec Ses pauvres.

Parnell Kelly, comité de spiritualité
Conseil régional de l’Atlantique

 
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